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Pourquoi j'aime la course

  • Writer: Patrick Mahony
    Patrick Mahony
  • Mar 29
  • 2 min read

Ce que j’aime de la course à pied c’est que c’est naturel, simple, pur et honnête. No bullshit. Tu en retires ce que tu y mets. Tes jambes tournent, tu avances. Elles arrêtent, tu arrêtes. Pas de glisse. Pas de roulement. Rien. En montant, en descendant ou sur le plat, il faut que tu travailles pour avancer. T’es seul. Pas de coéquipiers à blâmer ou derrière qui te cacher. La course est aussi une excellente métaphore pour la vie. T’en retire ce que tu y mets. Tu mets des efforts, tu t’améliores. Pas de recette magique. Du travail et de l’effort. C’est pas compliqué.


T’es laissé à toi-même ...avec toi-même. En littérature, les histoires se divisent en trois grands groupes; Humain contre Humain, Humain contre nature et l’Humain contre lui-même. Quand tu cours, tu te bats sur tous les tableaux en même temps. T’affrontes les éléments, le terrain, les autres, ton temps, mais surtout, tu t’affrontes toi-même. T’en apprends plus sur toi-même pendant une sortie de 10 km qui va mal qu’en deux ans de psychothérapie. J’exagère.


À la base, la course est une activité solitaire, sans artifices. Pas besoin de montre GPS à 1000$, de lunettes à 200$, de souliers avec une plaque en carbone à 350$. Simple paire de souliers….ou de sandales et c’est parti. Biomécaniquement, l’Humain est fait pour marcher et courir. C’est simplement une question de volonté. Je dis que c’est une question de volonté parce que dans nos sociétés occidentales, ce n’est plus un cas de nécessité ou un moyen de locomotion nécessaire. Les voitures, le transport en commun tout est fait pour nous rendre sédentaires. Longtemps j’ai pensé que la course à pied était un acte de rébellion, presque d’anarchie. Quand j’ai commencé à courir, j’étais un ovni dans mon quartier. Personne ne courait. Le Marathon de Montréal n’avait même plus lieu. Je me suis mis à courir pour me mettre en forme pour la saison de football. Ben pour dire que je ne savais pas ce que je faisais, mais j’aimais ça. C’était difficile. Je partais trop vite. J’me cassais la gueule. J’explosais. Je faisais n’importe quoi. Me suis mis à lire Runner’s World. J’ai structuré mes entraînements. J’ai acheté mes premiers Pegasus, des split shorts, camisole et une Timex. Sexy comme un camion. Je demandais à mon père de faire les trajets en voiture pour les mesurer, le Moyen Âge.


35 ans, deux hernies discales et deux chirurgies au genou droit plus tard, je cours toujours. J’éprouve toujours le même plaisir à courir. J’ai encore les mêmes highs de course à pied qu’à mes débuts. C’est du pur bonheur que d’arriver à rentrer dans « la zone » où t’as l’impression que ton cardio est infini. Que même si tes battements sont à 185, tu respires comme si tu prenais une marche, mais tu es en train de faire un PB. Ou, en trail, quand tes jambes suivent le flow des descentes et des montées sans forcer. T’as l’impression que tu flottes et que tu pourrais avaler des centaines de kilomètres sans te fatiguer. Sans compter tout le temps que tu passes seul à réfléchir et à régler des problèmes.


C’est en partie pour faire vivre ces sensations aux autres que j’ai commencé à organiser des courses en 2011.










 
 
 

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